Les chapelles
22 mars 2017
Chapelle Notre Dame d’Alliance
Reconstruite vers 1828-1829, elle conserve un bénitier ancien en granit et un retable ancien. Notre-Dame d’Alliance, mentionnée en 1662 et dans le Pouillé ms. de Rennes (1711-1723), est une chapelle située sur les limites méridionales de la paroisse et entretenue par les habitants. Elle était desservie en 1738 par André Le Lièvre. Ruinée par la révolution, cette chapelle a été reconstruite et bénite solennellement, le 18 mai 1828, par Monseigneur de Lesquen, évêque de Rennes. On s’y rendait processionnellement aux Rogations et il s’y faisait beaucoup de pèlerinages (Pouillé de Rennes).
Chapelle Saint Marse
Cette Chapelle est située dans le village de Marsé à environ 1,5 km au nord-est de Bais. Elle fut érigée en 1842 sur les vestiges de celle construite à l’emplacement de l’ermitage de Saint-Marse (Saint-Marse, compagnon de Saint-Melaine, mourut dans le village de Marsé vers le milieu du VIe siècle).
Le reliquaire contenant le fémur droit de Saint-Marse est placé au centre de l’autel.
A gauche, la statuette en bois représentant Saint-Marse en moine priant et prêchant a traversé plusieurs siècles et a survécu à diverses péripéties.
Une importante restauration fut réalisée en 1960. Elle concerna principalement la façade, l’ajout de contreforts sur les murs gouttereaux (murs latéraux portant les gouttières) le campanile et les vitraux.
On aperçoit au centre de la façade en granit de Fougères, une cartouche contenant les armoiries de Saint-Marse (la crosse et la bêche) et la devise « Labor et Pax » (Labeur et paix). On retrouve ces armoiries sur le pavé en mosaïque dans la chapelle. Une statue de Saint-Marse en pierre blanche domine la façade.
Au-dessus de l’autel à retable monumental, posé en 1845, le tableau coutumier, entre Marie et Joseph, représente Saint-Marse revêtu de la chape liturgique. Tout en haut, la niche supérieure abrite une statue de Saint-Jean-Baptiste en bois peint.
Les vitraux des fenêtres anciennes représentent à gauche Saint-Marse ermite et à droite Saint-Marcel, pape et martyre. Le tympan au-dessus de la porte d’entrée représente un triptyque :
- L’Église conduisant au ciel (clé de Saint-Pierre et aigle de l’Apocalypse)
- L’Église enseignante (Saint-Augustin)
- L’Église apaisante (les oiseaux auxquels parlait Saint-François)
L’ancien prieuré Saint-Pierre (Membre de l’abbaye de Saint-Melaine).
On a peu de renseignements sur cet ancien prieuré, mentionné en 1152 (charte d’Alain, évêque de Rennes), en 1158 (acte de Josse, archevêque de Tours), en 1170 (lettre d’Etienne, également évêque de Rennes), en 1185 (bulle de Luce III), et en 1213 (charte du Chapitre de Rennes).
Ces titres confirment que les moines de Saint-Melaine possédaient ce bénéfice appelé alors « capella Sancti Petri de Bedesco » (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine). Ce nom prouve que l’établissement des moines de Saint-Melaine se trouvait à Bais dans les villages actuels du Bourg-Saint-Père et de la Chapelle-Saint-Père, voisins tous les deux du bourg de Bais.
La dénomination de Bourg-Saint-Père indique l’importance primitive de cet établissement religieux. En 1679, l’abbaye de Saint-Melaine n’avait plus à Bais que la présentation de cette chapelle Saint-Pierre, fondée de deux messes par semaine, et un trait de dîme appelé « dîme de Baye », qui se levait à la treizième gerbe (abbé Guillotin de Corson).
L’ancien prieuré de Saint-Marse (Membre de l’abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois).
En 1164, Guillaume, fils de Hamon, pour obtenir le pardon de ses péchés et le salut de son âme, donna aux religieuses de Saint-Sulpice deux portions de la dîme de Bais, « dedit sanctismonialibus Sancti Sulpicii duas partes decimœ de Baes ».
Il fit ce don en l’église de Notre-Dame de Vitré, en présence de Robert, seigneur de Vitré, dans la seigneurie duquel se trouvait cette dîme, et avec l’assentiment de ce baron (Bibliothèque Nationale, ms. lat., n12663). C’est vers cette époque qu’il faut placer la fondation du prieuré de Bais, membre de Saint-Sulpice, et l’arrivée des frères Condonats en cette paroisse pour la desservir. Ces derniers possédaient encore la cure en 1330 : eux ou d’autres Bénédictins desservirent même la paroisse jusqu’à la fin du XVIIe siècle (abbé Guillotin de Corson