Les fours à pain

27 janvier 2016

 

08_20092014 (1024x683) (1024x683)

Jusqu’en 1789, les fours étaient banaux, ils appartenaient aux seigneurs. Pour faire leur pain les paysans étaient contraints de les utiliser moyennant une redevance appelée le ban. Après la révolution et l’abolition des privilèges, chacun eut la possibilité d’avoir son four et certains devinrent communaux.

Les fours à pain sont encore très nombreux dans la région». Eléments incontournables d’un village ou d’une propriété. Malheureusement beaucoup ont été délaissés ou détruits depuis de nombreuses décennies.

On peut observer une certaine homogénéité dans leurs caractéristiques. De grandes dimensions, des voûtes de 2,50 m et 3 m de profondeur pour 2,80 m à 3,20 m de large et une hauteur de 1 m à 1,20 m. Les dimensions de la gueule avoisinent systématiquement 60 cm de haut et de large. Ces fours sont très souvent isolés et sans cheminée. Les fours accolés à un fournil ou à une habitation sont rares.

L’habitat traditionnel est, par ses matériaux de construction, le reflet de la géologie locale. Il en est de même pour les fours à pain. Les pierres utilisées sont celles disponibles localement. La maçonnerie est composée généralement de schiste et de grès. Les voûtes sont en briques. La sole est en briques ou dalles de terre cuite. Les couvertures sont en ardoises, posées au clou et à pureau décroissant. La gueule en plein cintre est souvent en pierre de granite taillé, mais parfois en moellons, ou formée avec un morceau de métal auquel on a donné cette forme en plein cintre. On retrouve de temps en temps une porte en fonte qui n’était pas toujours assemblée sur le four. Une plaque métallique pouvait fermer la gueule. Cette porte a aujourd’hui souvent disparu.

Le meilleur entretien d’un four à pain est son utilisation. Elle l’empêche d’accumuler de l’humidité. S’il ne sert pas souvent, il est préférable de le mettre en chauffe progressivement, en faisant une petite chauffe la veille.

La cuisson dans un four à pain ne se fait pas à feu vif, mais par la restitution de la chaleur emmagasinée par les briques de la voûte. Pour les chauffer, il est préférable de brûler des fagots ou du petit bois afin d’obtenir des flammes et non de la braise. Le temps de chauffe est variable. Il dépend de la taille du four, des conditions climatiques, de la qualité du bois… Il ne faut pas trop l’alimenter en bois mais maintenir la flambée. Pour savoir si le four est à bonne température, chacun a son astuce. Attendre que la voûte ou la pierre de granit de la gueule soit blanche. Jeter de la farine sur la sole. Passer un épi de blé dans le four « si ça bruni, c’est chaud, si ça brûle, c’est trop chaud !… »

Sur la commune il y a 27 fours à pain : La Renaudière, Millac, La Haye Martin, La Fauvelière, L’En-Haut, Le Premaneu, La Baronnerie, rue du Champ Trinquant, La Contrie, Le Teillais, Le Bas Moncel, La Vigne, Le Bas Etanchet, Grac Sac …